LES PARFUMS CARON

LES PARFUMS CARON

Parfums Caron.

Ernest Daltroff fit ses premières armes en tant que chimiste en parfumerie dans sa Russie origine au 19e siècle.

En déplacement à Paris en 1902, il fit la découverte d’une exceptionnelle boutique en parfumerie (la parfumerie Emilia) qu’il proposa de racheter sous l’impulsion de son frère en 1903.

Ernest Daltroff est, en plus d’être particulièrement talentueux et authentique, plutôt chanceux.

De sa rencontre avec un riche d’homme d’affaires qui le poussera à occuper les locaux de la prestigieuse et authentique Rue de la paix à sa rencontre avec la belle et intrigante styliste Félicie Wanpouille, tous les éléments portent Caron à devenir une grande et authentique enseigne en parfumerie.

Le couple Daltroff-Wanpouille est fécond et produit de beaux flacons aux noms distingués :  « Chantecler« , « Narcisse Noir », « L’Infini », « Ravissement » ou bien encore « Isadora ».

De plus le couple est créatif et n’hésite pas à s’aventurer sur de nouvelles origines olfactives qui s’avèreront être de grands succès.

Ainsi « Tabac Blond » sorti en 1919 sera le premier cuiré masculin de l’histoire sans oublier bien sûr le fameux « Pour un homme » sorti en 1934 qui deviendra le premier vrai parfum authentique masculin au sillage enivrant et profond.

LA MAISON CARON 

« Pour un homme » proposant l’équilibre suave et délicat entre une lavande travaillée dans ses facettes délicates et une vanille gourmande et suave, gravera ce sémillant et novateur parfum pour homme dans l’histoire de la parfumerie masculine.

D’autant plus qu’aux prémices de la guerre le brillant créateur Daltroff devra fuir la France pour les États-Unis dont il ne reviendra jamais.

Malgré la disparition du maître parfumeur et de son si tendre amour, Félicie Wanpouille tient la maison Caron d’une main de fer et continue à produire de belles fragrances féminines à l’image de « Pour une femme » en 1942 ou bien encore du merveilleux « Poivre » en 1954.

En revanche au départ de cette dernière en 1967, la maison Caron mettra des années voire des décennies à retrouver son aura de prestige et de créativité, dû probablement aux trop nombreux changements d’enseignes.

Malgré de beaux parfums signés du nez Jean-Pierre Bethouard tel que le « 3e homme » en 1985, les parfums Caron retrouveront leurs origines liées à leur histoire profonde grâce à leur rachat par le Groupe Ales en 1998 qui y installera un nez attitré, le fameux Richard Fraysse. Le renouveau de Caron masculin « L’Anarchiste »